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Conte
collectif
CM1-CM2
Mme Rosset
Texte
écrit avec la collaboration de Mme De Weck
bibliothécaire à
la bibliothèque de Chaponost
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Il était
une fois un dragon qui terrorisait un peuple.
Un jeune soldat, lassé de tous ces massacres,
décida de partir seul à la conquête
du dragon et de son armée, malgré les
avertissements de son camarade qui lui disait :
« Tu
n’y arriveras jamais ! »
Le
lendemain matin, aux premières lueurs de l’aube,
Liobac partit à cheval en direction de la forêt,
sans avoir oublié son épée qu’il
avait soigneusement rangée dans son fourreau.
Après avoir parcouru de nombreuses lieues, il
arriva à l’orée du bois qui semblait
paisible. Il pénétra dans la forêt
de plus en plus sombre et inquiétante : des
arbres touffus et serrés, des bruits mystérieux … Il
décida de s’arrêter et de se reposer.

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Il
s’endormit dans l’inquiétude et un
rêve vint troubler son sommeil : Liobac voyait
un long chemin sinueux parsemé d’embûches,
de dangers qu’il pourrait combattre en surmontant
des épreuves. Il se réveilla et se demanda
si c’était un rêve prémonitoire.
Liobac sauta alors sur son cheval, Figaro et prit le
chemin vu en rêve. Son cheval sembla stressé à l’idée
de traverser la forêt. Liobac l’encouragea :
« Ne
t’inquiète pas ! Tout va bien se passer. » |
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Soudain
une liane tomba d’un arbre derrière eux.
Toutes les lianes suivirent le mouvement et les entourèrent ;
elles s’acharnèrent sur Figaro qui se prit
les pattes dans le filet de lianes. Liobac coupa toutes
les plantes avec son épée qui envoyait
une faible lueur. Il avait remarqué aussi que
toutes les plantes s’étaient écartées
du rayon lumineux d’un seul coup. Figaro était
si heureux qu’il se cabra en hennissant de joie
même s’il était légèrement
blessé.
Tous
deux continuèrent donc leur chemin quand ils virent
un parterre de fleurs minuscules et colorées. En
s’approchant, ils eurent la surprise de voir les
fleurs se transformer en une gigantesque plante carnivore,
plante encore plus dangereuse que les lianes. Liobac descendit
de son cheval, commença à couper la tête
de cette plante horrible, mais en vain. Alors il lui coupa
son énorme racine avec son épée qui étincela
encore plus. La plante carnivore disparut. |
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Ensuite, Liobac continua son chemin quand
tout à coup,
il se retrouva devant une grotte. Une inscription était
gravée sur un rocher « Celui qui entrera
ici n’en sortira jamais. » Liobac hésita
un peu puis entra. |
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Il
arriva dans un labyrinthe. Il avança
et marcha sur une dalle qui déclencha un mécanisme.
Tout le labyrinthe se remplit alors d’eau. Le jeune
soldat sentit une vague qui le poussait ; il se retourna
mais ne vit rien. Soudain, derrière lui, surgit
un dragon auquel Liobac ne put échapper. Le dragon
accrocha Figaro. Liobac, ne pouvant plus respirer par manque
d’air, entendit une voix qui lui disait :
« Perce le sol du labyrinthe pour faire évacuer
l’eau ! »
Liobac
suivit ce conseil et perça le sol avec son épée
qui, cette fois-ci, lança un flash. L’eau
s’évacua. Le dragon ne pouvant plus nager
commença à se tortiller sur le sol et lâcha
Figaro. Le dragon se lança cependant à la
poursuite de Liobac qui l’évita de justesse
et qui sauta sur Figaro en lui disant à voix basse :
« Pendant que le dragon nous poursuivra, tu
commenceras à accélérer pour prendre
de l’avance. Après tu t’arrêteras
brusquement, tu attendras qu’il te double et tu l’enjamberas. »
Figaro
fit ce qu’avait dit Liobac et se retrouva
derrière le dragon. Liobac sortit son épée
et la planta dans le cou du dragon qui mourut. Aussitôt
les murs du labyrinthe s’écroulèrent,
laissant apparaître la sortie.

Liobac,
une fois sorti du labyrinthe, décida de descendre
de cheval pour se reposer mais il ne trouva pas le sommeil.
Au moment de repartir, il vit son épée briller !

A
cet instant, il repensa à tous ces dangers auxquels
il avait été confronté et auxquels il
avait échappé grâce à son épée.
Liobac qui avait repris des forces d’un coup remonta
sur Figaro. Après avoir parcouru une centaine de lieues,
Figaro s’énerva, se cabra ; quand Liobac
comprit pourquoi, son énergie se réduisit à néant.
Il avait vu… Il avait vu la chose la plus terrible
de son existence : un gouffre immensément profond
dont seule une centaine de mètres était visible
car la lave recouvrait le reste. Une chaleur intense s’échappait
du gouffre. Liobac, après avoir essayé de calmer
son cheval maintes et maintes fois, se mit à réfléchir :
« Eurêka ! Figaro, viens ! L’épée
nous a déjà sauvés, pourquoi pas encore
une fois ?…Peut-être que si je la lançais,
mais non ça ne va pas ! »
A
cet instant, Figaro prit l’épée avec
ses dents, la lança sur l’autre paroi du gouffre.
Liobac admira le parcours de l’épée jusqu’au
moment où elle commença à se diriger
vers le haut. Il ne la vit plus. Il commençait à perdre
espoir quand une corde se forma à l’endroit
où l’épée était passée.
Lentement, Liobac avança sur la corde. Une fois de
l’autre côté, il indiqua à son
cheval de s’accrocher à la corde. Il le tira
avec des efforts incroyables puis récupéra
son épée accrochée dans un arbre. Malgré la
fatigue, tous deux repartirent. |
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Ils arrivèrent dans une clairière.
Etrange ! Figaro hésita puis entra. Soudain la
terre trembla. Le sol s’ouvrit, laissant apparaître
une grotte sale et crasseuse. Pensant tout de suite que c’était
l’antre du dragon, Liobac entra. La grotte était
sale, il n’y avait rien hormis une petite ouverture
presque invisible dans un angle de la grotte. Là se
tenait le dragon. Il était énorme, aussi grand
que deux baleines bleues. Ses pattes étaient grosses
comme cinq éléphants. Sa queue grande comme
un anaconda était hérissée de piques.
Son cou long soutenait une tête égale à deux éléphants.
Son corps était d’un noir pur et ses yeux étaient
grands, d’un rouge intense et cruel. Pour finir, ses
dents étaient jaunes ou noires, tachées de
sang. |
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Voyant cette proie facile,
le monstre chargea Liobac et Figaro. Le dragon cassa les
deux pattes avant du cheval qui tomba net. Mais avant de
manger l’animal, il fallait
tuer l’homme. Malheureusement pour le dragon, Liobac était
rusé et adroit. Voyant que la bête chargeait,
le jeune soldat passa entre les jambes du monstre et lui
planta l’épée dans la queue. Le dragon,
furieux, se retourna mais le jeune homme s’était
accroché à la bête et lui grimpait dessus. |
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Le monstre se secouait, espérant
faire tomber cet homme. Mais Liobac s’accrochait solidement.
Il arriva ainsi à la tête du dragon. Le jeune
homme essaya de lui planter l’épée dans
le cou (comme il l’avait fait avec le dragon du labyrinthe),
mais la chaire était trop dure. Tout à coup,
l’épée lança une lumière
aveuglante. La peau se perça et le dragon mourut.
Liobac soigna Figaro et visita la grotte. Dans la petite
salle dérobée qui était cachée
par le dragon, se trouvait un immense trésor, comme
une sorte de récompense. Liobac prit des joyaux et
repartit chez lui. |
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Sur
le chemin du retour, Liobac et Figaro s’étonnèrent de ne plus retrouver de
paysages hostiles mais au contraire de belles forêts
et de belles collines lumineuses. Quand ils arrivèrent
dans leur village, personne ne les attendait. Figaro poussa
des hennissements de joie et tous les habitants sortirent
de leur maison. En voyant les deux compagnons, ils les
acclamèrent. L’ami de Liobac s’approcha
de lui et le regarda longuement. Liobac prit la parole
et lui dit :
« Quand on veut, on peut ! » |
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